samedi 3 janvier 2015

Bonne année 2015


Pour ne pas déroger à la tradition et pour aller de vérités en vérités plus grandes, voici un peu de lecture.

Mon ami Canadien Pedro m'envoyait un soir cette pensée d'Albert Einstein :
"La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne.
La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi."
Je lui ai alors répondu : "Et la pratique de la théorie c'est quand rien ne fonctionne et que personne ne sait pourquoi !"

Pour Karl Raimund Popper « Une proposition scientifique n'est donc pas une proposition vérifiée, mais une proposition réfutable et non encore réfutée. »
Siger de Brabant, philosophe médiéval (1240-1284) révélait le grand secret : philosopher, n'est pas chercher la vérité, mais étudier ce que les philosophes ont écrit sur leur quête de la vérité, une redondance cyclique au sein de laquelle l'homme ne rencontre plus désormais que lui-même !
Rire des « philosophes » devrait être l'attitude à cultiver...

Tous nos grands principes et concepts sont en effet issus de savoirs aujourd'hui oubliés :
- La dialectique attribuée à Hegel est issue du 13ème principe d'herméneutique de la Baraïta (introduction au Sifra un commentaire sur le Lévitique, aussi appelé Torat Cohanim) de Rabbi Ishmaël, un principe qui tire sa quintessence de l'union des contraires si chère à nos chers alchimistes (eau/feu, terre/air, etc.) :
« Deux versets qui se contredisent ne peuvent être résolus qu'au moment où un troisième verset vient résoudre leur apparente contradiction. »

Ceci était représenté par le triangle d'Isis (le père, la mère et le fils symbolisé par l’hypoténuse) la véritable origine du fameux théorème de Pythagore.
L'analogie des contraires nous indique que toute idée est porteuse de son ombre, son antithèse ce que Marie-Louise von Franz explique de la façon suivante:
« Dès qu'un phénomène psychique touche à l'un des extrêmes, il se met d'abord, d'une façon cachée, puis de plus en plus fortement, à manifester son contraire. C'est le phénomène d'énantiodromie, selon lequel une chose se transforme en son opposé. »
Source : Marie-Louise von Franz, « Les Mythes de Création » page 56.

- Les mots monnaie, monétaire, monétarisme proviennent de Moneta, le deuxième nom de la déesse Junon fille de  Saturne (Cronos) le dieu du temps. Sur la colline de l'Arx , le temple de Junon Moneta  jouxtait l'atelier où étaient frappées les monnaies romaines d'or et d'argent, deux métaux qui résistent au temps.

- Le Big Bang est un concept issu du Tsimtsoum que certains définissent par l'expression "vide de Dieu" qui est au cœur du concept de vacuité, l'Ensō (hindouisme puis bouddhisme) symbolisé par le cercle. Ce concept est devenu l'En Sof un principe clé de la mystique hébraïque développée au travers des ouvrages  Sefer Yetsirah,  Sefer HaBahir et Sefer Ha Zohar.
Le Sefer est devenu Sifr (l'origine du mot chiffre et de SFR) en arabe symbolisé par le zéro redécouvert par Al-Khwarizmi au début du IXème siècle. Il est d'ailleurs intéressant de noter que c'est grâce au zéro que nous pouvons additionner, soustraire, multiplier et diviser. C'est donc à partir de rien que tout est possible...

Voici donc quelques lignes écrites par René Guénon dans le droit fil de la pensée d'Alexandre Soljénitsyne :
"Si le monde ne touche pas à sa fin, il a atteint une étape décisive dans son histoire, semblable en importance au tournant qui a conduit du Moyen-âge à la Renaissance. Cela va requérir de nous un embrasement spirituel. Il nous faudra nous hisser à une nouvelle hauteur de vue, à une nouvelle conception de la vie, où notre nature physique ne sera pas maudite, comme elle a pu l'être au Moyen-âge, mais, ce qui est bien plus important, où notre être spirituel ne sera pas non plus piétiné, comme il le fut à l'ère moderne.

Notre ascension nous mène à une nouvelle étape anthropologique. Nous n'avons pas d'autre choix que de monter ... toujours plus haut."

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